Tome 1 : La confession d’Agathe

Jean-Claude Bartoll – Agnès Barrat – Cédric Hervan

Album: 47 pages

Editeur : GLENAT (27 mai 2009)

Collection : Grafica

ISBN-13: 978-2723461344 

 

Une grande saga familiale sur fond d’occupation et de secrets inavouables. Un coup de maître signé Bartoll et Hervan.New York. 1983. John Dillman est un romancier en vue, comblé par l’addiction de ses lecteurs. Mais il a oublié qu’une fiction, fut-elle réussie, ne sera jamais plus inventive que la vie, la vraie. C’est ce que se charge soudain de lui rappeler sa mère sur son lit de mort, lorsqu’elle lui apprend qu’elle est en réalité... sa tante, et qu’il est le dernier héritier des Schönfeld, une prestigieuse lignée d’épiciers de luxe. Décidé à tout éclaircir de son passé, John Dillman-Schönfeld se rend aussitôt en France, à la recherche de ses racines familiales. Sans se douter qu’il va ainsi déterrer de sombres secrets enfouis depuis l’Occupation...Avec T.N.O, Mortelle Rivieraet Terroriste, Bartoll s’était imposé comme le maître des intrigues politiques. Avec Le dernier des Schönfeld, coscénarisé par Agnès Barrat et illustré par Hervan, il se révèle un remarquable entomologiste, épinglant les travers de l’âme humaine par cette saga familiale riche en émotions, Histoire et aventure.

 

 

 


Avis de lecteurs :

Par Alex B le 25 avril 2013 (Amazon)

A lire

Très belle histoire. Très beaux dessins.

Dommage qu'il n'y ait que 2 tomes.

J'aurais bien voulu lire une suite.

Qui sait peut-être un jour... 

 

Clarita11, Etats-Unis. Posté le 20 avr. 2010 (FNAC)

Excellente bande dessinée !

J'attends la suite avec impatience. L'histoire est très bien écrite. Elle est également bien dessinée. Qu'une seule chose à dire donc : la suite!

 

Francois, Bruxelles. Posté le 29 mai 2009 (FNAC)

Magnifiques dessins pour ce premier tome !

La narration prend son temps et s'appuie beaucoup sur les dessins; ça contribue à vous plonger dans l'atmosphère des différentes époques, saisons, ... et du Périgord notamment. Comme d'habitude avec Hervan, les dessins sont très soignés et détaillés; un régal !  

 

Bernie, 30 janvier 2013 (Babelio)

Mon avis

Une belle histoire, servie par des dessins magnifiques et réalistes. On pourrait se croire, pour le style, dans une BD de Jean van Hamm, la saga des Maîtres de l'Orge.

L'histoire est parfois un peu confuse, car les auteurs ont choisi de mêler le passé et le présent, la quête de John et ce qu'il découvre au fur et à mesure. On plonge dans une période difficile de l'Histoire, l'Occupation Allemande, les Résistants, les miliciens, les collaborateurs, les Juifs, les antisémites... Bref, L Histoire est dure, mais malheureusement terriblement réaliste. L'auteure explique en avant-propos qu'il s'agit de l'histoire de sa propre famille, qu'elle a découverte au fil de recherches approfondies, et qu'elle a choisi de raconter au travers de personnages inventés, pour pouvoir extérioriser cette histoire et l'éloigner d'elle. C'était bien trop douloureux à raconter.

Le résultat m'a beaucoup plu, la plume du dessinateur et celle des auteurs se mêlent harmonieusement, et l'histoire tragique est digne d'un roman ou d'un film. Il me semble d'ailleurs avoir compris qu'avant d'être une bande dessinée, elle fut racontée en une mini-série à la télévision, mais je ne l'ai pas vue.

Pour tous ceux qui aiment se souvenir de cette période historique, dont on oublie parfois certains détails, pour ceux qui aiment la BD classique, pour ceux qui aiment les histoires d'amour impossibles (les fantômes du passé sont toujours présents !), je vous recommande cette mini-série (deux tomes), vous m'en direz des nouvelles ! 

 

Critique in sceneario.com (Berthold, le 16/05/2010 )

Ce premier tome de la série Le dernier des Schoenfeld faisait partie de l'opération Glénat  "40 ans d'éditions, 40 découvertes".

Et, ma foi, je dois bien avouer que côté découverte, j'ai été agréablement surpris et touché par ce récit.

Jean-Claude Bartoll a écrit ce récit en partant d'une histoire qu'a vécue Agnès Bartoll. Le point de départ de ce récit a donc une base historique, qui replongera le lecteur dans la dure réalité de la Seconde Guerre Mondiale et des horreurs qu'a vécu le peuple juif avec la déportation et les camps.

C'est sûr que des histoires sur les camps, nous en avons lu beaucoup. Mais ici, les auteurs ont amené une autre dimension aux récits de ce genre.

J'ai bien apprécié, déjà, de partir comme si nous étions dans une histoire policière avec ce John Dillman qui découvre qu'il n'est pas vraiment celui qu'il croyait être après les révélations de celle qu'il pensait être sa "vraie" mère. Il va donc enquêter sur son passé. Les auteurs ont réussi à raconter ce qu'il s'est passé avant et ce que John vit, sans que cela ne gêne la lecture.

J'ai trouvé que les auteurs ont aussi réussi à faire passer l'émotion juste par un mot, une scène, un regard.

Ils nous présentent également des personnages assez troubles, comme le maire Auberoche dont la famille avait un lien avec les Schoenfeld.

L'autre puissance de ce récit vient du dessin proche de la ligne claire de Cedric Hervan, auteur qui a fait ses armes dans la collection Alix avec Jacques Martin. Son dessin est très réussi. J'aime beaucoup son style. Ses couleurs ont aussi du charme et sont très lumineuses. Il sait faire ressortir les émotions grâce aux expressions de ses personnages.

Bref, voilà  un premier tome qui nous met en appétit, qui est très réussi et qui donne envie de lire la suite.

A ne pas manquer, donc.

 


Tome 2 : L’amour de Fanny

Jean-Claude Bartoll – Agnès Barrat – Cédric Hervan 

Album: 56 pages

Editeur : Glénat (15 août 2012)

Collection : Grafica 

ISBN-13: 978-2723469432

 

Romancier en vue, l’américain John Dillman s’est vu rappeler qu’une fiction ne sera jamais plus inventive que la vrai vie. Enfoui sous les ruines de la guerre, il a découvert tout un pan de son histoire familiale… En France, à l’heure du débarquement, Benjamin Schœnfeld est arrêté par la Gestapo pour actes de terrorisme. Pour faire pression sur lui, les nazis arrêtent également les membres de sa famille, sur dénonciation de Germain Auberoche, un « ami » de la famille… Le petit Jean Schœnfeld échappera à cette rafle grâce à sa tante, qui lui donnera pour survivre le prénom John et l’emmènera aux États-Unis… Ayant retrouvé son passé, le dernier des Schœnfeld a bien l’intention de faire éclater au grand jour son histoire familiale... Fin d'un diptyque au ton délicat et émouvant, qui choisit le format de la chronique familiale pour parler de l’occupation et de la spoliation des biens juifs par les nazis.

 


Avis de lecteurs :

 

 

Critique in Auracan.com (Manuel F. Picaud)

Quête identitaire

Inspirée de l'histoire familiale d'Agnès Barrat-Bartoll, cette fiction évoque les sombres agissements d'un notaire, Me Germain Auberoche, durant la Seconde Guerre mondiale. Il s'est emparé de la fortune d'une famille juive qu'il a dénoncée aux nazis et dont il a récupéré le patrimoine. D'origine autrichienne, les Schoenfeld avaient en effet émigré en Alsace puis à Paris au XIXe siècle. Pendant la guerre, ils avaient trouvé refuge à Rabaillac dans le Périgord où ils croyaient être amis des Auberoche...

En 1983, un jeune écrivain américain, John Dillman apprend par sa mère Agathe, juste avant qu'elle ne meurt, qu'il serait en fait le dernier descendant des Schoenfeld. Le romancier décide de se rendre en France pour retrouver ses racines et découvre une famille de notables, les Auberoche, qui domine la bourgade, avec une usine de produits du Périgord, en mauvaise passe, une fondation pour le handicap, exsangue en trésorerie et un patriarche colérique qui a vendu son étude notariale pour renflouer l'usine. Si toute sa famille a été décimée par les nazis, les traces de son père Benjamin restent introuvables. Se pourrait-il qu'il soit encore vivant ?

Plus de trois ans après la publication du premier épisode, et presque en même temps que le T.1 d'une autre série Combattants du Rail avec Thierry Lamy chez Zéphyr BD, Cédric Hervan termine enfin cette histoire douloureuse où les personnages respirent la tristesse, comme en témoignent les visages des couvertures. Sans pour autant tomber dans le pathos, le récit concocté par Jean-Claude Bartoll avec son ancienne compagne Agnès Barrat-Bartoll répond dans ce second volet à presque toutes les interrogations, à coups de flash-back et de témoignages. Le dénouement est bien amené mais pas vraiment surprenant pour le lecteur attentif. Les auteurs se détournent néanmoins du sort de l'entreprise familiale qui aurait pu constituer une suite passionnante. Si le dessin est en ligne avec l'épisode précédent, les couleurs sont cette fois signées par Dina Kathelyn dans une veine moins subtile.

Un récit poignant sur une page peu glorieuse du passé collaborationniste.

 

Critique in sceneario.com (Berthold, le 10/09/2012 )

L'amour de Fanny est le second tome de la série Le dernier des Schoenfeld.

C'est aussi le dernier. Cette saga aurait mérité un tome de plus. Là, on sent que les auteurs ont dû conclure assez rapidement la quête de John Dillman. Néanmoins, Jean-Claude Bartoll et Cédric Hervan, arrivent à se sortir de cette situation et nous offrent une belle histoire. Ils nous font voyager et participer à certains événements importants entre les années 1944 et 1983.

Nous découvrons ce qui s'est donc passé en cette année 1944, comment les Schoenfeld ont été embarqués et comment la famille s'est trouvé séparée. Les auteurs nous montrent des scènes difficiles, dures. Je repense à la mort de cette petite fille, pas facile à écrire et à dessiner non plus, je pense, tant il y a de l'émotion qui sort de ce moment dramatique.

Le scénariste a aussi réussi à instaurer une certaine ambiance, un tension malsaine, difficile dans cette période où certains Français ont dénoncé les leurs.

Je me suis vraiment passionné pour tout ce qui se déroulait durant la guerre, ce sont d'ailleurs les meilleurs moments du livre, mais j'ai aussi apprécié ce qui se passait en 1983. Là aussi, on découvre d'autres choses, d'autres secrets cachés et comme John, la vérité va être difficile à apprendre.

Les auteurs ont aussi réussi à y distiller de l’émotion, à nous toucher avec cette histoire.

Le graphisme de Cedric Hervan est à la hauteur de ce récit. Il a su insuffler de l'émotion dans son trait sans toutefois en faire trop et ne pas gâcher les moments les plus difficiles de ce livre. Il a su reconstituer avec talent la période de cette année 1944. Le rythme qu'il met dans ses planches permet d'apprécier et de suivre avec un certain plaisir cette aventure.

Voici un deuxième tome qui conclut avec talent l'histoire du Dernier des Schoenfeld et que je me permets de vous conseiller fortement. Un récit humain, chargé d'histoires qui est aussi une belle aventure.